Après un premier tome de toute beauté et époustouflant, j’attendais la suite avec impatience. 1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta a le même effet « Wahou ». Qualité identique et style grimoire à la perfection, on a clairement entre les mains un bijou. La couverture, sombre et mystérieuse, invite à plonger dans les profondeurs de cette histoire. Et franchement, accrochez-vous pour une aventure maritime spectaculaire, inspirée de faits réels.
Synopsis
Naufragés sur une île hostile, les survivants du Jakarta luttent pour leur survie. Le chef, Jéronimus Cornélius, impose une loi de fer. La tension monte. La famine menace. Des alliances se forment, d’autres se brisent. L’île révèle ses secrets. La folie s’installe. Les naufragés sont poussés dans leurs derniers retranchements. L’espoir s’amenuise. Le cauchemar continue.
C’est comment ?
Le deuxième tome de 1629 plonge le lecteur dans un abîme de désespoir et de suspense. L’intrigue, déjà dense, prend de l’ampleur, révélant les facettes les plus sombres de l’île et de ses habitants. Les naufragés, confrontés à la famine, à la maladie et à la folie, voient leurs liens se dissoudre, révélant la part d’ombre qui sommeille en chacun. Les dessins de Timothée Montaigne accentuent l’atmosphère pesante de l’histoire. Les traits sont plus incisifs, les ombres plus profondes, reflétant la dégradation psychologique des personnages. Les couleurs, dominées par des tons sombres et ternes, renforcent l’impression d’oppression. Le vert maladif de la végétation, le rouge sang des blessures et le gris de la désolation créent une ambiance visuelle saisissante qui accompagne parfaitement le récit.
Une belle suite ?
Si le premier tome nous immergeait dans le chaos du naufrage et les premières luttes pour la survie sur l’île déserte, le second tome propulse l’intrigue vers de nouveaux sommets de tension et de noirceur. Les personnages, déjà marqués par les épreuves, voient leurs relations se dégrader, révélant la part sombre de la nature humaine. L’île, quant à elle, se révèle être un véritable personnage, plus hostile et mystérieuse que jamais. Les auteurs réussissent le pari de maintenir en haleine le lecteur en introduisant de nouveaux éléments perturbateurs et en complexifiant les enjeux. Alors que le premier tome posait les fondations, le second explore en profondeur les thèmes de la survie, de la folie et de la quête de sens, offrant ainsi une expérience de lecture intense et mémorable.
Conclusion
Pour conclure, 1629 est une plongée vertigineuse au cœur de l’horreur et de la survie. Les deux tomes nous entraînent dans un huis clos oppressant où les naufragés du Jakarta luttent désespérément pour rester en vie. L’île, d’abord refuge, devient un véritable enfer. Les relations se dégradent, la folie s’installe, et les mystères de l’île se dévoilent peu à peu. Cette série, à la fois historique et fantastique, explore les limites de l’endurance humaine et les conséquences de l’isolement. Un récit sombre et saisissant qui marquera les esprits. Ma note : 19/20.