Critique ciné : Big Eyes de Tim Burton

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Synopsis : BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail.

Fin des années 50 aux Etats-Unis, la place de l’homme est prépondérante dans le foyer et la femme ne travaille pas. Le mari est le seul qui doit subvenir aux besoins de sa famille. Ce n’est manifestement pas la façon dont Margaret (Amy Adams : Arrête-moi si tu peux, Il était une fois, Man of Steel,…) envisage sa vie, elle quitte alors brusquement le domicile conjugal, avec sa fille, avec pour seuls bagages quelques affaires et ses toiles, des tableaux représentant des enfants aux yeux immenses et remplis d’une tristesse infinie. Elle part pour San Francisco sans travail dans une époque où les femmes qui cherchent du travail ne sont pas monnaie courante et où celles qui travaillent ne le font qu’avec l’autorisation de leur mari. Elle y retrouve une amie (Krysten Ritter : 27 robes, 3 Colocs et 1 bébé, Breaking Bad,…) libérée et sans contrainte maritale qui se réjouit de sa décision et tente de l’entrainer avec elle à profiter de sa nouvelle situation.

BIG EYES

Margaret ne tardera cependant pas à faire la connaissance de Walter Keane (Christoph Waltz : Django unchained, Inglourious basterds et prochainement 007 Spectre,…) sur un marché d’artistes qui exposent leur toiles pour les vendre aux passants. Margaret vend, quant à elle, ses toiles pour 2$ en peignant les enfants des badauds qui déambulent. Walter se rend vite compte du potentiel des toiles de Margaret et commence alors à séduire Margaret qui sort tout juste de sa relation, et qui n’est pas encore divorcée. Quelques semaines plus tard, Margaret reçoit un courrier de son ex-mari réclamant la garde de leur fille et la présentant comme une mauvaise mère. Walter demande alors Margaret en mariage pour qu’elle puisse garder sa fille auprès d’elle. Dès lors, elle signera ses toiles « Keane » et Walter commence alors une petite entreprise de vente des tableaux de Margaret en se faisant passer pour le peintre de ces toiles. Aussi doué soit-il pour le commerce, il mure Margaret dans le silence pour que celle-ci ne révèle la supercherie. La gloire frappe alors à leur porte et Walter en demande toujours plus à Margaret jusqu’à en devenir menaçant envers Margaret et sa fille. Margaret prend alors une nouvelle fois la fuite pour protéger sa fille et se protéger de cet homme qu’elle ne reconnait plus.

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Film réalisé par Tim Burton, Big Eyes est tiré d’une histoire vraie et même si l’on n’est pas tellement habitué à voir le réalisateur dans ce genre cinématographique, il s’agit ici d’un biopic, le résultat n’en est pas moins inintéressant, bien au contraire. Margaret Keane a réellement vécu un enfer auprès de Walter Keane qui n’a fait que tirer profit du talent de sa femme, laissant tout le reste de côté et oubliant même de lui raconter qui il est vraiment. On est pleinement dans l’univers de Burton, avec d’un côté un personnage aux airs gentils mais qui cache un terrible secret au fond de lui et le gentil qui finalement n’est pas si gentil que cela et se révélera au fur et à mesure que le film avance. La touche « burtonnesque » est également très présente dans la plastique du film, au niveau des lumières et éclairages que le réalisateur manie avec brio. Les plans sont riches de couleurs, parfois très tranchés, mais pas autant que dans un Alice au pays des merveilles ou un Charlie et la chocolaterie, mais il ne fait aucun doute que Burton a énormément travaillé ses effets de lumière. On ne passera pas également à côté de petits effets visuels lorsque Margaret se regarde dans un miroir alors qu’elle peint une toile immense ainsi qu’au fait que les tableaux de Margaret peuvent, de mon point vue et j’insiste sur le fait qu’il ne s’agit que de mon point de vue, se rapprocher du style de Burton, tant dans les couleurs que ce style fantastique mêlé de baroque. Tim Burton signe ici un très beau film que je trouve particulièrement enchanteur même s’il s’agit d’une histoire vraie. Les acteurs sont également bien choisis et Amy Adams en femme des années 50/60’s soumise aux volontés et désirs de son mari et qui finit par partir une nouvelle fois, tient son rôle à merveille. Christoph Waltz est parfait quant à lui dans son rôle de méchant pour lequel on se prend quand même d’affection tellement le personnage de Walter Keane est manipulateur et charmeur. Tim Burton l’a également laissé être Christoph Waltz et on retrouve bien là l’acteur dans des scènes où il accapare pleinement le plan et laisse s’exprimer son personnage.

BIG EYES

J’ai réellement apprécié ce film et même s’il ne s’agit pas d’un Burton comme beaucoup le voit, Beetlejuice, Alice au pays des merveilles, Charlie et la chocolaterie, le talent du réalisateur est bien là et se ressent dans tout le film. Big Eyes sort en salle le 18 mars prochain et je vous invite vivement à aller le voir.

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0 réponse

  1. Franchement il ne fait pas parti des styles de film que je regarde régulièrement mais parfois je me fais plaisir et regarde tranquillement une comédie dramatique. En plus je suis fan de Tim Burton. Je le louerai avec plaisir en Dvd ou blu-ray voir un achat direct si bon plan !

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