Changement complet d’univers pour cette nouvelle critique ciné. Finie l’animation japonaise et direction les productions américaines à gros budget avec Docteur Frankenstein.
Synopsis : Le scientifique aux méthodes radicales Victor Frankenstein (James McAvoy) et son tout aussi brillant protégé Igor Strausman (Daniel Radcliffe) partagent une vision noble : celle d’aider l’humanité à travers leurs recherches innovantes sur l’immortalité. Mais les expériences de Victor vont trop loin, et son obsession engendre de terrifiantes conséquences. Seul Igor peut ramener son ami à la raison et le sauver de sa création monstrueuse.
Nouvelle adaptation de la célèbre histoire du Docteur Victor Frankenstein, de ses expériences anticonformistes et de sa création. Servie par James McAvoy et Daniel Radcliffe, cette version prend un sérieux coup de jeune et part à un rythme soutenu. Dans cette nouvelle adaptation il n’est plus simplement question de présenter le docteur Frankenstein au moment où il donne vie à sa créature, mais plutôt à ce qui précède cette dernière expérience. On apprend ainsi que le docteur est suspecté par la police et notamment Scotland Yard de voler des membres et organes d’animaux pour réaliser des expériences, mais sans pour autant en connaitre le motif. Une véritable chasse à l’homme est donc engagée entre l’inspecteur Turpin et le docteur Frankenstein. On y voit également le docteur Frankenstein « recruter » son homme de main, Igor, une personne dotée d’un don pour l’anatomie humaine et la médecine mais dont une difformité physique l’a transformé en bossu pour une troupe de théâtre, subissant les moqueries et railleries de l’ensemble de la troupe. Il se fera cependant remarqué par le Docteur Frankenstein lors d’une représentation où l’un numéro manque de tourner au drame si Igor et Frankenstein n’étaient pas intervenus. Le docteur propose alors à Igor de devenir son acolyte et de fuir le cirque pour un projet qui révolutionnera le monde.
Le Docteur Frankenstein et Igor développent un lien plus fort que celui de simple mentor/acolyte et créent un véritable lien d’amitié. Amitié qui sera mise à l’épreuve par l’entêtement de l’un et la peur de l’autre de perdre son seul ami l’ayant sorti de la misère dans laquelle il vivait.
Ce film est une belle surprise en cette fin d’année. Daniel Radcliffe est vraiment sorti de son rôle d’Harry Potter et nous livre ici une très belle prestation. Son jeu d’acteur en tant que bossu n’a pas dû être facile à tenir tant l’acteur s’est contorsionné pour tenir la posture d’Igor. James McAvoy est également parfait dans le rôle d’un Docteur Frankenstein jeune, déterminé et entêté par son projet quoi qu’il en coûte et quitte à mettre en jeu amitié et vies humaines.
Le film s’enchaîne à un bon rythme, malgré quelques lenteurs, mais l’on y voit clairement l’idée du Docteur Frankenstein virer à l’obsession et le couper de tout jugement sensé. L’histoire se trouve un peu plus centrée sur le personnage d’Igor qui tient un rôle très important dans la vie du docteur aussi bien en tant qu’homme de main que véritable bonne conscience. A la limite entre le fantastique et l’horreur, notamment au début du film avec la première création du Docteur Frankenstein, on retiendra aussi des décors du Londres des années 1800 bien travaillés et 2 acteurs principaux qui portent bien leurs rôles. Au cinéma depuis le 25 novembre dernier, Docteur Frankenstein est un film à voir en cette fin d’année.