Critique ciné : Edge Of Tomorrow

Synopsis : Dans un futur proche, des hordes d’extraterrestres ont livré une bataille acharnée contre la Terre et semblent désormais invincibles : aucune armée au monde n’a réussi à les vaincre. Le Major William Cage, qui n’a jamais combattu de sa vie, est envoyé, sans la moindre explication, dans ce qui ressemble à une mission-suicide. Il meurt en l’espace de quelques minutes et se retrouve projeté dans une boucle temporelle, condamné à revivre le même combat et à mourir de nouveau indéfiniment…

Adaptation de l’œuvre d’Hiroshi Sakurazaka « All you need is kill », Edge of Tomorrow nous plonge au cœur d’un monde pré-apocalyptique. L’humanité plus unie que jamais lutte pour sa survie face à un ennemi dont elle ne sait que peu de chose et qui est sur le point de prendre possession de notre Terre. La coalition des forces armées de la planète, les armes high-tech et les armures exo-squelettiques qui équipent les soldats semblent bien maigres face à un ennemi aussi puissant et rapide. Un événement inopiné, dont le Major William Cage est victime, pourrait cependant inverser le rapport de force et la tournure que prend cette guerre panétaire.

Mon avis :

Après avoir visionné la bande annonce ainsi qu’avoir testé le petit « jeu » proposé par Warner pour mettre en haleine avant la projection du film, j’ai trouvé le film bien plus intéressant que ne le laissait paraître la bande annonce et les quelques images avancées par Warner sur leur site.

Ni forcément fan ou anti Tom Cruise, la bande annonce laissait supposer qu’il s’agit d’un gros film américain de guerre : tirs à tout va, aliens hyper sophistiqués, effets spéciaux dans tous les sens ; en d’autre terme, un film à gros budget. J’avais donc quelques préjugés et notamment une légère crainte d’une « Guerre des mondes » revisitée. De mon point de vue, le film attisait ma curiosité, malgré une bande annonce qui, comme je le disais, n’est pas des plus attirantes et pour l’avis de madame qui m’accompagnait, c’était plutôt « j’aime pas trop les films de guerre et encore moins les films avec des robots bizarres* » (*les aliens, on ne sait pas trop ce qu’ils sont, mi robots, mi biologiques…) mais c’est le côté revivre la même journée plusieurs fois qui a attiré sa curiosité comme la mienne aussi.

Bref, dès les premières images du film, on rentre directement dans l’ambiance, placement du contexte du film dans les 5 premières minutes, des astéroïdes s’écrasent sur Terre, et une menace alien débarque avec, écrasant tout sur son passage et ne laissant que peu de chance à l’humanité. Un démarrage en trombe qui laisse donc supposer qu’il y aura beaucoup de scènes d’actions et ça, c’est d’ores et déjà un gros point positif.

Concernant le côté « le personnage revit sans cesse la même journée », on s’attend à ce que les scènes soient répétées 5-6 fois pour donner le ton et qu’à la 7e prise, le personnage du Major William Cage (Tom Cruise) arrivera à mener à bien sa mission. Mais le film va bien au-delà puisqu’à contrario de se focaliser sur cette sempiternelle résurrection, le film met l’accent sur les personnages du Major et de Rita Vrataski (Emily Blunt) qui sont au final comme nous tous et ne sont pas des supers héros de guerre qui se découvrent tout un tas de muscles dès lors qu’ils se retrouvent sur le champ de bataille. Ce qui est donc une nouvelle fois un point positif de ce film. D’innombrables scènes  sont donc jouées et rejouées, sans pour autant tourner en boucle puisqu’à chaque fois le Major apprend de ses erreurs ce qui laisse supposer qu’il doit systématiquement redoubler d’efforts pour arriver au terme de sa mission.

Le rythme du film est soutenu et les quelques scènes plus calmes ne font que présager des scènes à venir encore plus rythmées et dynamiques. La musique du film est parfaitement choisie et calée tout du long et rajoute encore de l’intensité au film. Un brin d’humour est placé par-ci par-là, mais un humour léger qui détend et qui reste dans le contexte de l’histoire. On est loin d’un humour lourd et potache que l’on peut rencontrer dans Expendables qui ne fait rire que ceux par qui le film est joué.

Ce type de film, grosse production américaine, l’humanité luttant pour sa survie contre des aliens, laisse penser qu’il y aura des discours clichés et des scènes clichées sur les américains sauveurs, encore une fois, du monde de l’humanité.  Mais, et la encore c’est un gros point positif, je n’ai pas eu ce ressenti et j’ai trouvé que tous les personnages avaient leur place. Pas de rôle qui ne tienne pas la route, chaque personnage apportant sa pierre à l’édifice pour un résultat qui est loin d’être bancal.

Film projeté en avant-première donc forcément film présenté en Dolby 3D, une technologie 3D passive, pour ceux que ça intéresse, allez faire un tour ici pour en savoir plus : http://www.dolby.com/us/en/consumer/technology/movie/dolby-3d.html. Pour la 3D, sur ce film, mon avis est relativement positif, un petit temps d’adaptation est tout de même nécessaire et les premiers plans ont tendance à tirer légèrement sur les yeux. Une fois vos yeux habitués, ce n’est que du bonheur, les images sont très nettes, les mouvements parfaitement fluides et la 3D nous offre une profondeur de champs à couper le souffle, que ce soit sur les plans larges (paysages notamment) ou les plans rapprochés offrant des effets de textures hyperréalistes dont nous n’aurions pu profiter sur une projection en 2D classique et ce notamment sur les robots.

Le film sort mercredi prochain, le 2 juin et je vous le recommande. Il saura, je pense, s’imposer comme le blockbuster de l’été.