Critique ciné : L’Oracle

Synopsis : Londres, début du XIème siècle. Le jeune Rob Cole découvre à la disparition de sa mère qu’il possède un don particulier lui permettant de ressentir par le toucher l’imminence de la mort. Seul et sans ressource, c’est auprès d’un barbier ambulant qu’il découvre l’art de guérir. Se jurant de devenir médecin et de vaincre la mort elle-même, il décide de se rendre en Perse afin d’étudier auprès du « prince des savants », Avicenne. Face aux invasions barbares, aux guerres de religion, et aux épidémies dévastatrices, parviendra-t-il à accomplir son destin ?

Bien servi par un casting intéressant d’acteurs qu’on ne présente plus, Ben Kinglsey (Shutter Island, Renaissance), Stellan Skarsgard (Avengers, Thor, Ronin) et Olivier Martinez (S.W.A.T) et une jeune recrue, Tom Payne, un jeune acteur encore peu connu du grand écran, L’Oracle est une belle histoire et une sorte de rite initiatique pour un jeune homme anglais à qui la vie n’a toujours souri. Rob Cole (Tom Payne) est un jeune homme anglais qui vient de perdre sa mère, faute de soins adéquats. Il faut dire aussi que la médecine de la fin du 10ème siècle, début 11ème siècle n’est pas celle que nous connaissons aujourd’hui et un rhume bénin d’aujourd’hui pouvait se révéler mortel pour n’importe qui à cette époque. Le jeune Rob prend également conscience d’un don peu commun, en touchant les personnes malades, il est capable de ressentir l’imminence de la mort de la personne. C’est à ce moment que commence son « rite initiatique », d’abord pris sous l’aile d’un barbier ambulant qui lui montre les rudiments de l’art de soigner et guérir, il se jure de mettre son don à profit et d’apprendre la médecine pour défier la mort elle-même. Il entreprend alors un long voyage depuis son Angleterre natale vers la Perse pour se rendre aux côtés du « prince des savants », encore reconnu aujourd’hui comme l’un des pères de la médecine « moderne », et apprendre de lui tout ce qu’il sait sur le corps humain et l’art de guérir.

Au-delà du simple regard de l’apprentissage d’un jeune anglais par une éminence grise de la médecine et la philosophie, L’Oracle nous présente aussi les limites que rencontraient les médecins de l’époque face à une religion très présente et qui empêchait ces derniers de pratiquer leur art. En effet, dans toutes les religions, le corps est quelque chose de sacré voir divin et pratiquer certains actes sur celui-ci s’apparente à souiller le défunt empêchant son âme et son esprit d’atteindre le repos éternel. Rob Cole devra en plus de cette frontière religieuse faire face aux barbares, guerres de religion et épidémies qui pullulent dans cette région du monde.

De très beaux paysages et des acteurs convaincants permettent à L’Oracle de se sortir du lot même si quelques incohérences viennent noircir un peu le tableau. On en comprend ainsi pas comment au 11ème siècle, la Perse parle anglais, bien que plus facile à comprendre pour les spectateurs, on aurait pu voir Rob Cole apprendre le perse, un peu à la façon de Ahmed Ibn Fahdlan (Antonio Banderas) dans Le 13ème guerrier qui apprend le slave en observant ses accompagnateurs. L’intrigue manque également un peu de profondeur et la lecture du film et son aboutissement arrivent presque trop vite à notre esprit. L’Oracle sera disponible en DVD/Blu-ray à partir du 4 janvier 2016.

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