Synopsis :
Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manœuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…
Mon avis :
On le sait, Guillermo Del Toro est un amoureux des monstres comme il l’a prouvé (divinement) avec Le labyrinthe de Pan ou encore Hellboy 1 et 2. Avec Pacific Rim, il atteint probablement l’apogée de son art et offre aux spectateurs un film ridiculement jouissif. Puisant aussi bien son inspiration dans la culture Japonaise, Evangellion et Goldorak en tête, qu’Américaine, le réalisateur s’offre Hollywood et, à travers cette nouvelle IP, adresse un message d’espoir à tous les gamins que nous étions et qui rêvions de combats dépassant les frontières de notre imagination.
Côté casting, le film joue la carte de l’audace puisque ne présentant aucune tête d’affiche au sens classique du terme. Essai transformé puisque cela fonctionne à la perfection. Charlie Hunnam, Idris Elba ou Rinko Kikuchi (dont l’agent va probablement recevoir une tonne de coups de fil ce weekend) font un excellent boulot et les seconds rôles ne sont pas en reste, l’habitué Ron Perlman en tête, suivi de près par Charlie Day, excellent en scientifique délirant apportant la petite touche d’humour nécessaire. De son côté, le scénario est classique d’une fin du monde imminente et ne surprend donc jamais vraiment, voire amène des scènes un peu caricaturales par moment, mais reste diablement efficace et plausible dans le contexte du film.
Parce que Pacific Rim, c’est avant tout la plus grosse claque visuelle que vous prendrez cette année, et peut-être même dans les années à venir. Et je ne pèse pas mes mots. Pacific Rim, c’est le nouveau mètre étalon du cinéma de genre. Le film est beau à se damner, l’impression de puissance et d’immensité des Kaijus et des Jaegers est juste folle grâce à la bande de génie de chez ILM, les spécialistes des plus beaux effets spéciaux d’Hollywood. Les explosions, les effets de particules, de lumière, d’eau, etc., vous pleurerez devant la maitrise visuelle de l’univers imaginé par Guillermo Del Toro. Tout est parfaitement maitrisé et réfléchi ici, et les phases d’actions, nombreuses, sont magistralement mis en scène et d’une lisibilité sans faille. La bande sonore, puissante et loin d’être anecdotique, vient souligner chaque combat avec une maestria rare et vous restera longtemps en tête après votre sortie de salle.
Bande annonce du film
Je crois que la meilleure chose à vous dire pour vous faire comprendre l’immense satisfaction qui fut la mienne devant ce film, c’est que j’avais l’impression d’être un enfant pendant les deux heures dix de pellicule. Un enfant qui découvre quelque chose d’extraordinaire et d’extrêmement généreux. Courrez donc voir ce chef d’œuvre si vous aimez le cinéma afin de montrer que oui, on peut faire du cinéma spectaculaire avec une âme. Il faut soutenir ces prises de risques pour ne pas se retrouver bloqué advitam eternam avec les mêmes Transformers sans saveurs et autres suites paresseuses.
Une dernière chose, je vous conseille pour une fois fortement d’aller le voir en 3D. La conversion est vraiment sublime et c’est un bonheur supplémentaire pour les yeux.
Today, we are cancelling the apocalypse !
Merci @Docwan pour cette critique
0 réponse
Tiens tiens … Du coup, je deviens curieux. Est-ce que ce film est sorti d’une œuvre littéraire ou bien est quelque chose de tout à fait inédit ?
A voir les bande-annonces, je n’ai pas trop adhéré aux dialogues … Ni fondamentalement au scénario, mais qui sait ? Peut-être qu’il y a moen de s’extasier de la même manière. 🙂
@NeoDandy : eh bien de mon côté tout ce qui était de l’ordre de la continuité dialogué et des personnages m’a bloqué – il y a une partie au milieu du film sans affrontement que j’ai trouvé pénible, parcourues par les clichés. Ensuite ça reste un beau spectacle mais diminué par sa longueur et la pauvreté de la narration.
Sinon, visuellement – et même en terme d’expérience immersive -, je pense que « Gravity » a des arguments pour dépasser « Pacific Rim » malgré l’absence de combats !
Voilà mon avis plus modéré sur le film aussi : http://www.silence-action.com/2013/07/critique-pacific-rim-guillermo-del-toro/