Critique ciné : Turbo

Turbo, un escargot au chemin tout tracé !

Synopsis : Turbo est un escargot qui n’a qu’un seul rêve en tête : être incroyablement rapide ! Son obsession pour la vitesse l’a rendu quelque peu impopulaire chez les siens, où lenteur et prudence sont de rigueur. Mais il est hors de question pour lui de se conformer. C’est alors que se produit un étrange accident qui lui donne soudainement le pouvoir de foncer à toute vitesse. Il s’embarque alors dans une aventure extraordinaire pour accomplir son invraisemblable destinée : courir contre le plus grand champion de course automobile, Guy La Gagne. Avec l’aide d’une équipe d’escargots aussi rusés que stylés, l’ultime outsider Turbo mettra tout son cœur – et sa coquille, pour prouver qu’aucun rêve n’est trop grand, aucun rêveur n’est trop petit.

Turbo, c’est l’occasion pour Dreamworks de montrer à Pixar qu’ils sont définitivement dans la course après les deux précédentes réussites sorties du studio que sont Les cinq légendes et The Croods. Et autant vous le dire tout de suite, si ce n’est pas leur meilleur, c’est en tout cas une réussite !

Réalisé par David Soren, qui n’avait jusque là eut à diriger que des épisodes de la saga Madagascar destiné à la télévision (Joyeux Noël Madagascar et Madly Madagascar), Turbo se pose donc comme un sérieux concurrent aux films de courses de chez Pixar que sont Cars et Cars 2 et, dans une moindre mesure, le très prochain Planes. Alors bien sur comme souvent dans ce genre de film, on ne trouve aucune surprise du côté du scénario et l’on connait la fin avant même les premières images, mais il y a immanquablement ce petit quelque chose qui fait que le tout fonctionne très bien. Le film, très coloré et animé de bien belle manière (même si un poil en deçà de certaines productions récentes), s’appuie sur un humour parfois plutôt fin et parfois très potache (le running gag des corbeaux vous fera mourir de rire à chaque fois), des clins d’œils et références à foison (Fast&Furious bien sur, mais aussi les films de super-héros et les détournements internet qui nous plaisent tant) et des personnages attachants avec une personnalité bien définie servis par un casting vocal de haut vol.

Attardons d’ailleurs quelques instants sur ces voix qui font vivre Turbo et ses camarades. En version originale, en plus de retrouver pour la seconde fois – après l’excellent The Croods – Ryan Reynolds en héros, on peut également compter sur des voix AAA ! Jugez plutôt : Paul Giamatti, Samuel L Jackson, Michael Peña, Ken Jong, Bill Hader, Snoop Dogg, Maya Rudolph, Michelle Rodriguez, j’en passe et des meilleurs ! Au visionnage du film, on se rend très rapidement compte que chacun de ces acteurs s’est vraiment approprié son personnage et lui a apporté sa touche personnelle. Une vraie réussite de ce côté là grâce à un casting sans fausse note. À noter qu’en version française, c’est le comédien Laurent Lafitte qui se charge du doublage de Turbo.

Quand au film en lui-même, bien qu’un peu moins bon en terme d’animation que son prédécesseur de début d’année ou de ses concurrents motorisés, il parvient à maintenir le spectateur accroché tout au long de ses 1 h 30 grâce à une mise à l’échelle efficace entre le monde des escargots et celui des humains. Quand une tondeuse à gazon devient un monstre digne de Pacific Rim, effectivement on comprend la peur qui s’empare de la communauté de gastéropode lors de son apparition ! De plus, une fois n’est pas coutume, l’utilisation de la 3D est réellement positive et apporte une nouvelle dimension au danger lors des épreuves de vitesse, la course finale en tête ! Un vrai bonheur !

Malin dans sa réalisation et doté d’un humour qui fera rire petits et grands grâce à ses différents niveaux de lecture, Turbo n’est peut-être pas le meilleur film des studios DreamWorks, mais il n’a certainement pas à rougir de son titre d’escargot le plus rapide du monde ! Alors vous l’aurez compris, faites comme lui et foncez !

Merci @Docwan pour sa critique