Voilà un film qui m’était complètement inconnu. Quand Gohan m’a demandé d’aller à la projection presse j’ai un peu tiqué à me dire sur quoi je vais encore tomber… Surtout avec un film d’une sélection officielle du festival de Cannes, où on sait que les films ne font jamais de cartons au cinéma ou rarement. Septique à 100% j’étais. De toute façon pour le blog on se dévoue toujours pour vous faire partager un maximum d’informations et surtout je n’avais rien d’autre à faire. C’est donc après avoir visionné la bande-annonce de Wind river que je me suis lancé direction le cinéma pour mater ce film. Et le résultat fut très surprenant et j’ai passé un très bon moment.
Salle de cinéma ?
Alors en fait je n’étais pas du tout dans un cinéma, mais alors pas du tout. Simplement au siège de Metropolitan filmexport (Le seigneur des anneaux) au 29 rue galilée à Paris, pour une diffusion dans une salle privée réservée à la presse. Après la remise du fascicule du film avec tout expliquer des acteurs, producteurs etc… On nous dirige dans la fameuse salle de projection au sous-sol de l’immeuble et on nous lance donc Wind river.
L’histoire.
Voyons le synopsis : Cory Lambert (joué par Jeremy Renner (avenger, jason bourne, mission impossible)) est pisteur dans la réserve indienne de Wind river, perdue dans l’immensité sauvage de Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue (Elizabeth Olsen (avenger, godzilla)) élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…
Le réalisateur, Taylor Sheridan, vient ici conclure pour lui une trilogie sur le thème de la frontière américaine moderne. Il va pas hésiter à montrer le plus grand échec de l’Amérique : la réserve amérindienne. Au niveau le plus intime, il s’agit de l’étude de la manière dont un homme continue d’avancer après une tragédie, sans arriver à tourner la page.
Et le film alors ?
Inspiré de faits réels, ce film est tout bonnement bon n’ayons pas peur des mots. Des paysages magnifiques, de la neige à perdu de vue, des balades en moto-neige a toute vitesse et des acteurs qui jouent à la perfection et qui nous embarque dans cette histoire en nous prenant là ou ça fait mal. Le coeur.
Alors certes la jeune agent fédérale qui débarque dans une zone hostile et très masculine c’est du déjà vu, l’histoire n’a rien de révolutionnaire, on en prend pas plein les yeux mais Wind river nous montre l’état des réserves amérindiennes et l’absence totale de soutien du gouvernement. A ce jour on ne sait même pas le nombre de femmes amérindiennes qui disparaissent ou qui ont disparut. Ce sont pratiquement des régions ou la police locale a bien du mal à maintenir l’ordre. Mais cette histoire est bien amené et aucun moment on tombe dans le mélodrame. La ou on aurait pu avoir une vengeance d’un drame passé le réalisateur évite ce raccourci et nous plonge dans le présent.
Conclusion.
Je ne peux que vous conseiller d’aller voir ce film si vous aimez les thrillers. J’ai clairement passé un bon moment et même si la fin n’a rien de surprenant elle nous fait rappeler qu’il ne faut jamais cligner des yeux quand on a des enfants, et toujours les garder en visuel. Toujours. Allez donc le voir le 30 août avant la rentrée ça vous mettra déjà un pied dans l’hiver déjà pas trop loin de nous.