Red Dead Redemption 2 est disponible depuis maintenant plusieurs mois. A sa sortie et comme souvent avec les jeux Rockstar le buzz étaient impressionnant. D’ailleurs, les ventes le prouvent, le jeu s’est clairement bien vendu dans les premières semaines (un peu moins par la suite malgré l’ouverture du mode online). J’ai joué au jeu « day one », j’aime la licence, j’aime le style Rockstar et je pensais clairement être séduit par ce nouvel épisode. Mais aujourd’hui, je me décide (enfin) à écrire le test de Red Dead Redemption 2 sans finalement avoir terminé le solo. Alors non, je ne suis pas comme certains, je n’ai pas lâché au bout de quelques minutes ou quelques heures, je suis clairement très loin dans l’histoire (je dois approcher la fin, je suis à 85% pour être exact), mais voilà, je n’ai plus envie d’y jouer, plus envie de me forcer à y jouer pour être exact.
Car oui Red Dead Redemption 2 possède de nombreuses qualités mais possède aussi je trouve de nombreux défauts. D’ailleurs dans l’un des premiers Ze Podcast je m’indignais de voir des notes comme 21/20 ou 20/20 pour ce jeu. Chacun à son avis, c’est vrai, mais quand un jeu obtient de telles notes, je retrouve un avis unanime finalement sur les réseaux sociaux. Moi personnellement j’ai jamais trouvé que Red Dead Redemption 2 méritait de telles notes et je ne suis clairement pas le seul et ce test vous explique finalement pourquoi je n’ai pas accroché autant que j’aurait espéré a ce jeu.
Commençons par l’histoire, une lonngguueeee histoire, ce n’est pas un défaut, c’est même plutôt une qualité, mais je la trouve lente, beaucoup trop lente et comme le gameplay l’est aussi ça renforce une fois de plus cet aspect de lenteur. Pourtant l’histoire est parfois prenante, parfois surprenante, parfois intéressante, mais il faut clairement pouvoir consacrer de longues heures pour espérer s’y plonger complètement. C’est l’un d’ailleurs des défauts que je trouve à ce Red Dead Redemption 2 : devoir avoir quelques heures devant soit pour y jouer. Impossible de jouer au jeu juste quelques minutes et ça pour plusieurs raisons : vous allez devoir vous remémorer les 419849 touches et combinaisons. Le gameplay est lent, l’aventure est longue et tout cet ensemble empêche de pouvoir jouer à des parties courtes.
Graphiquement Red Dead Redemption 2 est assez impressionnant. J’y ai joué sur PS4 (normale), c’est bien réalisé, le décor est vaste, on voyage clairement d’un endroit à l’autre, d’une saison à l’autre, d’un paysage à l’autre. Les effets sont beaux et bien réalisés malgré quelques bugs de mon côté. Ce côté open world est vraiment plaisant, mais comme souvent l’open world amène quelques défauts et un très récurrent : devoir parcourir à cheval ou à pied des dizaines de kilomètres pour accomplir ses différentes missions. Perso je déteste ça, j’ai clairement l’impression d’être pris pour un con et que c’est une façon de rajouter de la durée de vie de manière artificielle. Je veux bien le faire pour une mission de temps en temps, mais dans Red Dead Redemption 2 c’est presque finalement pour chaque mission. C’est chiant. Mais oui, Red Dead Redemption 2, propose vraiment un univers bien a lui avec de nombreux détails et finitions, c’est vraiment parfois impressionnant.
Red Dead Redemption 2, une aventure prenante, mais trop lente …
Mais Red Dead Redemption 2 propose pour moi un gameplay trop rigide et c’est clairement l’un de ses plus gros défauts. Le jeu, l’histoire, l’univers, tout ça fait en sorte qu’on se retrouve avec un gameplay rigide, un gameplay lent et lourd a prendre en main. Mais en plus d’avoir un gameplay lourd et lent on se retrouve avec des combinaisons de touches improbables pour parfois faire une simple action. Je regrette aussi parfois le placement de ses touches (que nous ne pouvons personnaliser), du coup, régulièrement, vous allez braquer une personne, alors qu’à la base vous souhaitiez simplement l’aider. Vous la braquez, elle vous braque (et vous tire dessus), vous finissez donc par la tuer (pas d’autres choix finalement), sauf qu’un habitant vous a aperçu, vous le pourchassez, vous le tuez également, la police est prévenu, et vous voilà recherché alors qu’a la base vous souhaitez bien faire … Rageant.
Malgré tout j’ai passé de bons moments dans Red Dead Redemption 2, j’ai trouvé certaines missions bien amenées, j’ai trouvé l’histoire vraiment intéressante, j’ai trouvé ça parfois bien scénarisé, mais a chaque fois il y a des petits (ou gros) défauts qui viennent gâcher mon expérience. Clairement, je trouve par exemple Red Dead Redemption 2, beaucoup trop scénarisé et scripté dans son gameplay. Si vous devez dépasser le troisième arbre pour enclencher la phase d’action suivante, vous êtes obligé de le faire. Tout est beaucoup trop scripté, ça se sent, et ça se ressent ce qui est vraiment chiant.
A côté de tout ça, le gameplay de Red Dead Redemption 2 est toujours aussi lourd. La visée est imprécise (heureusement une aide automatique est présente), le système de couverture est relou à utiliser, les déplacements sont lourds, l’infiltration est quasi inexistante finalement, j’aurais clairement aimé que ce point soit bien plus travaillé mais encore une fois, si la mission est scriptée pour que ça dégénère, vous allez devoir faire en sorte de faire du bruit ou de tirer ou tuer une personne précisément. C’est du détail, mais à ce niveau, chaque détail a clairement son importance.
A côté de ça, Red Dead Redemption 2 propose une fois de plus une bande son géniale, j’ai adoré l’écouter au casque, ça augmente l’immersion comme toujours et ça apporte une réelle plus-value au jeu. Une fois de plus le jeu se joue en VOSTFR, une fois de plus je trouve ça assez dommage car conduire ou lire, il faut choisir …
Bref vous l’aurez compris, Red Dead Redemption 2 est loin d’être un mauvais jeu, très loin même, mais il est aussi loin d’être un excellent jeu. Il n’est pas parfait, mais propose vraiment quelque chose d’intéressante comme seul Rockstar a la puissance de le faire. Je ne pense clairement pas terminer l’aventure pourtant et pour ce le coup ce n’est pas par faute de temps, mais plutôt par faute d’envie…